marche n°1089 - mercredi 24 avril 2024 - MONT devant SASSEY et STENAY


Nous saurons tout sur l’église de Mont-devant-Sassey et sur la bière

 

Il est 9 h45, il vente mais il ne pleut pas, et seulement 6°.

Nanou Bouillet, présidente de l’association les Amis de l'Église de Mont, nous attend sur le parvis de l’église.

Nous sommes surpris par la conservation des sculptures du porche couvert et du tympan. Nous avons droit à une interprétation historique (ou légendaire !) de ces statues et bas-reliefs.

Nous continuons par l’intérieur de l’église et la chapelle située sous le chœur (ce doit être l’église primitive). Visite très intéressante et frigorifiante.

 

A midi nous arrivons à la Taverne du Musée de la Bière. Nos tables sont dressées à l’étage. Bon repas et service sympa. Nous apprécions le geste du traiteur qui ne facturera pas les deux repas annulés au dernier moment.

 

Vers 14 h 00 nous chaussons nos chaussures de marche pour une petite rando vers Cervizy. Nous commençons par longer le canal et la Meuse. Après un km, nous sommes dans la prairie. À Cervizy, nous voyons la porte de l’église ouverte. Notre curiosité nous y fait rentrer. Elle est en restauration. Mais il n’y aura plus de culte, elle est désacralisée et ce seront de futures chambres d’hôtes créées dans la nef. Nous avons droit à la présentation du projet par le propriétaire qui a fait cette acquisition sur un coup de cœur.

Nous retrouvons Stenay après 4 km. Nous ratons le chemin de Ronde, car sur la carte, il est recouvert de blanc. Nous marchons donc sur le bitume. Nous arrivons au musée avec un peu de retard.

 

C’est Véronique, une charmante belge qui va nous guider. Certains après une heure de visite ont l’impression de la connaître. Ils ont raison car c’est la même Véronique qui était notre guide pour l’abbaye d’Orval. Elle sera égale à elle-même très agréable et très compétente. Nous saurons tout sur les origines de la bière et sur son élaboration.  Très bonne visite.

 

Avant de reprendre nos véhicules, nous faisons une petite halte à la Taverne pour y déguster une bonne bière. Très belle journée, la météo maussade nous a épargné, seulement deux gouttes et demie au début de la marche. jpV

 

(Bon anniversaire Gérard !)

 

Prochaine marche avec Marie-Françoise, samedi 27 avril à COMBLES-EN-BARROIS.

Départ à 14 h 00 devant l’église.

 


Église Notre-Dame de Mont devant Sassey

L'église Notre-Dame de !'Assomption a été édifiée à partir du XIIe siècle, sur les contreforts de l'Argonne, probablement à la suite d'un ancien sanctuaire, peut-être lui-même construit à la place d'un oratoire celtique.

Il existe peu de documents fiables sur l'histoire millénaire de l'édifice mais on trouve de minces indices de son existence depuis le VIIe siècle. On raconte que ce serait Pépin de Landen, bisaïeul de Charlemagne, qui aurait alors déjà commandé sa construction. Pépin de Landen avait plusieurs enfants dont 2 filles : Sainte Gertrude et Sainte Begge. Sainte Gertrude a initié la construction de la Collégiale de Nivelles, en Belgique. Sainte Begge a de son côté fondé un monastère à Andenne, en bord de Meuse, en 682, mais il a été dévasté en 883 par les Normands puis pillé et réduit en cendres en 1059. C'est alors que les Dames Chanoinesses d'Andenne se seraient réfugiées sur leurs terres de Mont-devant­Sassey où elles auraient installé un petit couvent au XIe siècle puis débuté la construction de l'église en 1127. La rue principale du village s'appelle encore « rue d'Andenne ».

L'église est construite sur plan basilical à 3 nefs et avec un transept court. Ce plan s'inspirerait de celui de l'église primitive d'Andenne. La crypte, l'abside, les absidioles et l'est du transept ont été construits au XIIe siècle en s'inspirant du plan de la cathédrale de Verdun. Le bas-côté nord et le bas-côté sud (où s'ouvre le portail) ont été réalisés au XIIIe siècle, la tour occidentale surmontée du clocher a été édifiée au XIVe siècle. Au XVIIe siècle, l'église subit les ravages de la Guerre de Trente Ans et de la Fronde. Ces temps tourmentés obligèrent à mettre l'édifice en état de défense par la surélévation des murs du bas-côtés nord et de l'abside.

L'église Notre-Dame a été assiégée et incendiée en 1660. Par la suite, elle a subi des modifications : le porche renaissance couvert a été reconstruit en 1754, les fenêtres du transept ont été agrandies, le clocher a été transformé à plusieurs reprises.

Le Portail

 

Le portail d'entrée ressemble quelque peu au portail sud de la façade occidentale de la cathédrale de Reims. Il est le seul de cette époque, de toute la Lorraine, à avoir conservé sa statuaire.

Le trumeau, partie verticale entre les 2 portes, devait être orné d'une Vierge en pied, aujourd'hui disparue (mais dont il reste l'auréole), qui devait constituer le centre symbolique de la leçon exposée par les figures sculptées.

 

Les 2 groupes de 5 statues, de part et d'autre, sont assez naïvement travaillées.

Le style est proche de celui des maîtres sculpteurs de Trèves ou de Reims. Il semble qu'on puisse trouver le modèle de la statuaire de Mont à Verdun (où les éléments sculptés ont aujourd'hui disparu et dont on ne conserve que des témoignages anciens).

La statuaire

 

 

 

Elles évoquent à droite l'Ancien Testament ou temps de la Loi.

 

On reconnaît (de gauche à droite) Eve, Adam, Moïse, Abraham avec Isaac et Noé

Elles évoquent à gauche le Nouveau Testament ou temps de la Paix.

On retrouve le groupe de l'Annonciation, soit de droite à gauche, la Vierge et l'Ange (qui est légèrement surélevé), St-Jean l'Évangéliste ou Isaïe, St-Jean-Baptiste ou Jérémie et un personnage qu'on a d'abord pensé être Pépin de Landen en donateur   portant une maquette de l'égalise en offrande (comme on représentait au Moyen Age les commanditaires d'un édifice) mais qui est aujourd'hui assez formellement identifié comme Ézéchiel.

Le Tympan

Le tympan est orné de bas-reliefs où l'on distingue encore des traces de polychromie. Il se « lit » comme une bande dessinée, du bas vers le haut, en « S » (au départ du coin inférieur gauche).

On peut voir sur le registre (rectangle) inférieur une scène de Nativité : on distingue la Vierge couchée, habilement dissimulée par un drapé (peut-être placé là pour esquiver le problème de perspective que le sculpteur ne maîtrisait pas encore ou pour préserver l'intimité de la Vierge, personnage sacré). A droite, on voit le bœuf et l'âne autour de la crèche avec l'enfant et Joseph.

Plus haut sont représentés (de droite à gauche) les Mages, les Bergers et la Fuite en Égypte. Plus haut encore, on reconnaît la scène du Massacre des Innocents. Le tout est surmonté d'une figure du Christ en majesté ou d'Hérode.

L'ensemble montre une rudesse et une certaine gaucherie très émouvante qui trahissent une facture locale ou l'œuvre d'artisans itinérants, passant d'un chantier à l'autre.

Sous les statues des côtés, de petits bas-reliefs aux motifs païens, représentant des chouettes, des feuillages, un dragon et des figures grimaçantes destinées à éloigner le mauvais esprit, témoignent de la perpétuation de superstitions populaires. On y reconnaît aussi les marques de « Compagnons Passants » qui œuvraient au long des chemins de pèlerinage.

Le porche couvert, ajouté XVIIIe siècle, a été abîmé par les éclats d'un obus lors de la Guerre 14-18. Certains bas-reliefs ont également été endommagés par l'explosion et notamment la frise supérieure de petites maisons symbolisant la Jérusalem Céleste dont une partie s'est décrochée (l'un des fragments est exposé dans le massif occidental).

La chapelle de N.D. protectrice des petits enfants

En contrebas de l'église et du cimetière, on distingue en bord de route un petit édifice rectangulaire de style néo­gothique : c'est la chapelle Notre-Dame Protectrice des Petits Enfants. Elle a été érigée au milieu du XIXe siècle, à l'endroit où la légende raconte qu'on a retrouvé une statuette de Vierge à l'enfant, près d'une source.

La chapelle a été construite juste au-dessus de la source qu'on disait miraculeuse. Cette source est aujourd'hui tarie mais on peut encore y accéder en empruntant l'escalier de pierre qui descend sous l'édifice, par l'arrière. Chaque année, une procession était organisée dans le village, le premier dimanche de mai, et l'on appliquait l'eau de la source aux enfants malades en priant pour leur guérison.

Le mobilier et la statuaire de la chapelle ont été pillés. Il reste un autel en bois sculpté polychrome, de style néogothique, qui a pu être restauré et qu'on a mis à l'abri dans l'église, face à l'entrée, dans la nef latérale côté nord.

Le cimetière

 

A LA MÉMOIRE DE

JEAN PIERRE BILLEREY PERCEPTEUR

DES CONTRIBUTIONS DIRECTE DE

MONT MONTIGNY VILLEFRANCHE  ET SASSEY

AGÉ DE 107ANS DÉCÉDÉ LE 18AVRIL 2053 BON ÉPOUX BON PÉRE

ET … PRIEZ DIEU POUR SON AME

(rires !)


clichés de Dominique


photographies présidentielles


foto jpy


Il est midi ...

Trois belles tablées ! par jpV ...


... et par jpy


La marche à Stenay en plaine et à Cervizy

par Dominique


par jpV


par jpy


Le musée de la bière ...

bu par Dominique, Hic !


offert par jpV


finalisation par jpy

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Commentaires: 1
  • #1

    JPy (lundi, 06 mai 2024 21:43)

    Il a encore bien travaillé el professeur JPy.